Né dans les années 50 outre-Atlantique, le théâtre d’appartement part du principe de déplacer la scène à la rencontre du public. Ce n’est plus le spectateur qui vient au théâtre mais le théâtre qui vient à lui.

Phénomène au départ plutôt rural et provincial pour pallier la rareté de lieux de diffusion, il suscite de plus en plus d’intérêt dans les grandes villes.

Certains habitués du théâtre veulent vivre une autre expérience, partager davantage, aller plus loin dans la rencontre avec les acteurs.

C’est aussi une demande des artistes : jouer autrement, sortir des sentiers battus, créer une proximité avec le public.

Beaucoup de gens ne vont pas au théâtre parce qu’ils en ont une mauvaise opinion, ne se sentent pas à l’aise ou encore parce qu’ils trouvent ça cher.

Le théâtre d’appartement leur donne l’occasion de réviser leur opinion.

Lorsque la représentation est terminée, c’est souvent un moment d’échange très apprécié autour d’un verre ou d’un buffet avec les acteurs, entre voisins et amis.

Le maitre-mot est s’adapter. Les acteurs découvrent bien souvent le lieu juste quelques heures avant la représentation et jouent sans filet, ce qui renforce le moment partagé.

Le temps de représentation est limitée en général à une heure, avec pas plus de trois acteurs et peu ou pas décor.

Ce sont des représentations devant un public restreint qui ne demandent pas les moyens d’un spectacle traditionnel, souvent sans scène ni moyens techniques.

Ces spectacles sont conçus dès le départ légers pour s’adapter à toutes les propositions hors les murs théâtraux : festivals et tous lieux atypiques

Ces formes sont particulièrement adaptées à la découverte d’auteurs, de textes, d’univers ou d’expérimentations artistiques.

Il permet aux organisateurs de proposer une offre variée en proposant aux spectateurs curieux un retour aux sources avec un rapport direct spectateurs-acteurs.